Données Objectives

La structure TE référente du territoire est le Mouvement Colibris.


Le nord est : Il représente 58 % de la population essonnienne, cette partie du département est la plus urbanisée, la plus dense en population ainsi qu’en habitat social. Ce secteur concentre une forte densité de la population en situation de précarité, notamment dans les communes desservies par la ligne du RER D. Le nord est essonnien concentre des infrastructures « fonctions supports » et des services.
Ce territoire est composé de : la Communauté de Communes du Grand Paris (Paray-Vieille-Poste, Athis-Mons, Morangis, Savigny S/ Orge, Juvisy, Viry-Châtillon) ; la Communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de Seine ; la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart et la Communauté de Communes Val d’Essonne.

Le sud : Plus rural, à cheval sur la Beauce et le périurbain, le sud est moins densément peuplé ainsi que moins touché par la pauvreté monétaire. Ce territoire se compose de 12 % de la population essonnienne, il s’agit principalement de familles avec enfant(s). Néanmoins, le vieillissement de la population y est plus marqué. Économiquement, les activités tertiaires, résidentielles et agricoles prédominent.
Ce territoire est composé de : la Communauté de Communes Entre Juine et Renarde ; la Communauté de Communes de Dourdannais en Hurepoix ; la Communauté d’Agglomération Etampois Sud Essonne et la Communauté de Commune des 2 Vallées.

L’emplacement de l’Essonne bénéficie à la dynamique économique du territoire, le fret, la logistique et la construction concentrent plus de 82 % des emplois et 80 % des entreprises. Ces caractéristiques territoriales se répercutent sur les émissions de gaz à effet de serre.
Le principal secteur d’émission de CO2 du département est le transport routier (entre 31 % et 54 % des émissions des GES selon les agglomérations). Le secteur agricole est responsable de 21% des émissions de CO2 au sud de l’Essonne, cette valeure est supérieure à la moyenne régionale. De plus, la consommation énergétique est plus forte dans le nord du département que dans le sud. Les principaux secteurs consommateurs d’énergie des communautés d’agglomération sont le secteur du transport routier (entre 31% de la consommation énergétique jusqu’à 60% pour le Pays de Limours) et le secteur résidentiel (entre 32 % de la consommation énergétique jusqu’à 56 % pour la CA Val d’Yerres Val de Seine). (source : Airparif)

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Le dynamisme de l'Essonne se manifeste avant tout par sa population jeune et active : les personnes de 0 à 29 ans représentent un total de 40,9% des essonnien.nes, contre 22,2% de celleux de 30-44 ans. (source : Insee, 2012)
L’urbanisation a transformé le paysage du territoire de l’Essonne. En particulier, les surfaces agricoles telles que les cultures de fruits, de légumes et de céréales. Ce pourcentage ne tient pas compte des surfaces agricoles peu productives (jachères, les estives, landes et diverses cultures particulières). Un réseau de plus de 50 agriculteur.ices, restaurateur.ices, artisan.nes se sont regroupés autour de la marque collective nommée “Produit & Terroir Essonne”.

2. Les enjeux institutionnels pour une transition écologique et solidaire

L’expansion urbaine de la capitale génère, des pressions foncières, l’artificialisation de terres agricoles et cela se répercute par une gentrification. Au nord de l’Essonne deux Communautés d’Agglomération sont très largement impactées par la bétonisation. La CA Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart et la CA Communauté Paris Saclay, avec respectivement +3.1 % et +3% de surface artificialisée ces 10 dernières années. Ces deux agglomérations font parties du top 10 des territoires les plus artificialisés de France.
Cette artificialisation a des répercussions sur la qualité de l’aire, l’accroissement des inégalités socio-économiques mais aussi sur la résilience alimentaire. En diminuant ainsi les terres agricoles, l’Ile-de-France ne produit plus que 10 % de ce qu’elle consomme. L’hétérogénéité départementale favorise la production agricole, 47 % de la superficie est agricole, néanmoins celle-ci est majoritairement orientée vers une approche productiviste et de la monoculture de céréale.
Grâce à l’hétérogénéité des territoires de l’Essonne, le département est particulièrement diversifié et unique dans ses manières d’agir. De plus, une coopération locale d’une grande richesse est déjà initiée sur plusieurs thématiques :
– L’énergie : ECiSE et ECiNOE
– L’alimentation : le projet Sésame de Coeur Essonne, GPS, le festival de la résilience alimentaire
– Le zéro déchets : L'Attribut, Ose ZD
– Des tiers lieux : permettent de réunir la vie collective autour de sujets variés (ulysse, paléso, l'ébullition, sainte jeffe des bois, la MEP, etc)
– La mobilité durable

Ces différentes thématiques se relient sur deux pôles géographiques par des dynamiques citoyennes fortes :
- Nord-Est Essonne : l'Attribut, la fêtes des possibles via Territoire en Lien, etc.
- Nord-Ouest Essonne: pôle NOE

3. Les enjeux locaux

À l’échelle du territoire, la quasi totalité de la production agricole est exportée, et presque tous les aliments consommés sont importés depuis d'autres territoires. C’est la raison pour laquelle les flux logistiques sont actuellement complètement dissociés de la disponibilité locale.
Il y a des déséquilibres importants (manque ou production excessive pour certains secteurs) entre la production (80 789 ha) et les besoins (491 415 ha) sur le territoire de l'Essonne. Le graphique présente la distinction pour chaque groupe de culture :

La population majoritairement jeune de l’Essonne a l’envie de voir émerger de nouveaux métiers ainsi que de s’engager dans ceux qui ne sont pas abordés par les institutions. Par ailleurs, une fracture sociale a été identifiée au sein des « gangs » de jeunes, générant conflits et tensions au sein du département.

Bien que l’Essonne dispose de nombreux services d’aide à la personne dans le but d’accompagner les personnes handicapées et les personnes âgées dans leur quotidien, une difficulté se démarque quant à leur intégration dans le développement des dynamiques du territoire.

Le manque de ressources financières est l’une des difficultés rencontrée au sein des collectivités locales. La participation et l’implication sur le territoire des collectivités locales dépendent d'une commune à l'autre.

· Habitat et urbanisation :
– Manque d’accès aux logements
– Besoin de rénovations énergétique
– Insalubrité
– Bétonnage, densité urbaine : artificialisation des sols
– Urbanisation des fermes agricoles et manque de terres agricoles
– Déforestation
– Ilots de chaleurs/bulle de chaleur/lutte contre les canicules

· Souveraineté alimentaire :
– Maintien des agricultures locales
– Problèmes d’accessibilité à l’alimentation locale et de qualité
– Difficulté d’installation des jeunes paysans
– Problèmes d’accessibilité à une alimentation de qualité pour les plus précaires

· Emploi :
– Manque de financement dans les métiers de la transition écologique
– Chômage 

· Mobilité :
– Persistance de l’usage de la voiture
– Usages et infrastructures pas toujours adaptés
– Pas de connectivité entre transports en commun et vélo
– Problèmes de signalisation des pistes cyclables
– Manque de transports en commun Est-Ouest

· Déchets :
– Problématique de gestion des déchets exponentielle depuis 2 ans (quantité, pollution visuelle et écologique)
– Problématique de la responsabilité des bailleurs sociaux qui devraient être plus concernés et s’emparer du sujet
– Augmentation considérable de la vente à emporter : le jetable a beaucoup augmenté ! A l’échelle de la ville, c’est un enjeu majeur
– Coûts considérables pour le traitement des déchets
– Impact sur le cycle du vivant
– Gaspillage de produits réutilisables
– Déchets par les transporteurs routiers

· Education :
- Absence de connaissances communes et partagées du territoire
- Entre-soi militant
- Manque de niveau de conscience des habitants
- Beaucoup de jeunes sensibilités mais manque de pistes d’actions : difficulté à leur tendre la main
- Manque de connaissances des solutions existantes
- Difficulté de promotion des alternatives pour les populations précarisées

4. Les besoins identifiés

La politique de préservation des terres agricoles doit être très renforcée, et ce d’autant plus si la surface agricole utile productive par habitant est insuffisante localement.
Il y a une nécessité de relocaliser le système alimentaire afin de renforcer sa résilience sur le territoire. Pour répondre à ce besoin, le développement d’une agriculture nourricière diversifiée est indispensable.
Il y a un besoin de reconversion des seniors et des personnes à mobilité réduite vers une inclusion sociale plus forte. Cela peut être possible, en leur donnant les moyens de se retrouver et organiser des projets comme celui-ci.

· Déchets :
– Trouver des solutions pour éviter de produire des déchets

Renforcer le rôle de soutient aux initiatives citoyennes de transition :
- Mise en lien
- Formations et accompagnements
- Autres services possibles pour Territoires d'Expérimentations

Créer et promouvoir un catalogue multi-acteurs de services associatifs dédié aux initiatives citoyennes

Récolter des retours d'expériences : améliorer des retours d'expériences : améliorer mobilisations locales militantes et attirer au-delà de nos cercles militants

5. Les collectifs d'acteur·rices impliqués·ées

Dans la coordination locale

· Les Champs des Possibles, Ferme du pas de côté
· Gif en transition
· Territoires en liens
· Boost-éco-citoyen
· Association écojardin du plateau
· Citoyen en Seine
· Codev
· GPS
· APFEC

Contact

· Lien vers national – contact@territoires-dexperimentations.org
· Lien vers le local –

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