Présentation du projet


Le collectif a amorcé une coopération avec les AGglomération du Nord Est Essonne dont Coeur d’Essonne Agglomération, Grand Paris Sud et Val d'Yerres Val de Seine, pour contribuer à la dimension sensibilisation et mobilisation citoyenne autour des enjeux d’accessibilités à une alimentation de qualité pour des publics non convaincus et/ou non consommateurs-ices habituels-les et/ou réguliers-ères de produits locaux et bio.


1. Le projet de transition écologique et sociale du territoire : Projet de résilience alimentaire territoriale


Pour répondre aux enjeux climatiques, d’économies des ressources naturelles et de santé, le collectif Territoires d’Expérimentations (TE) Nord Essonne a décidé, après plusieurs sessions de travail, de concentrer son énergie et ses ressources autour des enjeux de résilience et démocratie alimentaire du territoire.

Ainsi, avec le collectif local nous sommes allés à la rencontre des chargé-es de mission impliqué-es dans le projet SESAME, afin de proposer une collaboration autour d’un enjeu clé du projet et qui rejoint nos objectifs : Aller à la rencontre des citoyen·nes qui ne s'approvisionnent pas directement auprès de producteur-ices ou dans des magasins spécialisés pour constituer une assemblée citoyenne multi-acteurs qui travaillera sur les problématiques d’accès à une alimentation locale et bio pour toutes et tous. L’objectif étant de pouvoir comprendre pourquoi ces publics ne s’alimentent pas localement et bio et repenser avec eux les réseaux de distribution pour, soit les bonifier en les adaptant, soit en créer de nouveaux.

L’Agglomération Cœur d’Essonne déploie le projet SESAME, un programme pour la transition agricole et alimentaire du territoire. Ce projet SESAME vise notamment à installer 100 fermes sur l’Agglomération Cœur d’Essonne mais aussi sur les communautés de communes voisines. Un des défis qui accompagne celui d’installer ces 100 fermes, est de veiller à leur pérennité économique, et donc de contribuer à développer leurs débouchés. Nombreuses sont les initiatives déjà existantes (épiceries solidaires, groupements d’achats, magasins de producteurs, AMAP, etc.), mais elles touchent principalement des publics convaincus et/ou de classes sociales moyennes ou élevées.
Au delà de ces publics convaincus mais aussi des circuits habituels, il devient primordial d’aller à la rencontre des publics dits « invisibles », ceux que nous ne voyons jamais dans les multiples dispositifs de circuits courts présents sur le territoire, pour créer du dialogue, des débats, des discussions autour des enjeux d’équité écologique, de sécurité alimentaire et de justice sociale. Ces espaces de débats et de réflexion, permettront à la fois d’accompagner la montée en connaissance des habitant-es, dans l’objectif de contribuer à modifier leurs comportements alimentaires, mais aussi de mieux comprendre leurs habitudes alimentaires, leurs comportements de consommation et les potentiels freins qui les empêchent d’aller vers les initiatives de circuits courts déjà existantes pour acheter bio, local et de saison.

Pour ce faire, nous proposons une méthodologie qui se décline en trois phases. 
PHASE 1 : Concevoir un dispositif « Aller vers » les publics non convaincus.  
Pour cette phase, Territoires d’Expérimentations et le collectif local d’acteurs rassemblés autour de Territoires en Liens, proposent d’animer un espace de co-construction d’une méthodologie nommée « aller vers les publics non convaincus » (jeunes, habitant-es des QPV, territoires très ruraux, etc.).

PHASE 2 : Sensibiliser et mobiliser des citoyen-nes aux enjeux de résilience et d’autonomie alimentaire 
Mise en oeuvre de la méthodologie d’animation « Aller vers » par les acteurs locaux (nord Essonne) de l’éducation populaire.

PHASE 3 : Constituer une assemblée locale multi-acteurs sur les enjeux d’accessibilités à une alimentation de qualité pour des publics non convaincus
La phase 2 précédemment décrite aura permis de créer du lien avec des habitant-es initialement non convaincu-e-s et non consommateurs-ices habituels-les et/ou réguliers-ères de produits locaux et bio. Les citoyen-nes rencontré-es seront invité-es à intégrer l’assemblée locale multi-acteurs composée d’habitant-es, d’élu-es, d’agent-es, d’acteurs socio-économiques qui sera constituée, pour être force de proposition d’actions à mettre en œuvre pour adapter ou développer les réseaux de distribution sur le territoire (lien entre les producteurs locaux dont les 100 fermes installées et les consommateurs-rices). Une attention particulière sera portée aux souhaits et contraintes des consommateurs-ices non familier-ères des réseaux locaux et bio actuels. De nouvelles modalités de distribution plus adaptées pourront être définies et déployées ensuite sur le territoire.
Cette phase se déclinerait dans un second temps, en 2024. La forme de l’assemblée, son fonctionnement et son budget seront à co-élaborer avec les citoyen-nes désireux-ses de s’impliquer, et les Agglomérations impliquées dans le projet.
Cette phase de travail sera déployée par Démocratie Ouverte, experts sur ces sujets.
Fin 2023 : Arêt de l'accompagnement du territoire par le Mouvement Colibris - Territoires d'Expérimentations, prise de relais par Démocratie Ouverte.
Lors de l'appel à manifestation d'intérêt lancer par les structures nationale de Territoires d'Expérimentations, c'est le collectif Territoires en lien qui a répondu et sollicité un accompagnement.
Ce premier collectif était composé de :
- Anne Romeur : membre de Territoires en Liens, elle fait également partie du CODEV de Grand Paris Sud
- Dominique Hébert : membre de Territoires en liens, il est également co-créateur de la structure Pâquerette
- Hadrien Bisson : Les Champs des Possibles, Ferme du pas de côté
- Elisabeth Boussenault : Gif en transition
- Julie Ozenne : Citoyen en seine, Territoires en liens
- Jean-Marc Orsatelli : Association écojardins du plateau
- Khaled Gaji : Amis de la Terre Essonne
- Thomas Munier : Chargé de mission Boost-écocitoyen en soutien de Territoires en Lien
- Eric Petit
- Myriam Germain
La phase de démarrage a donc été portée par ce 1er collectif. Collectif dont la composition a évolué avec les besoins et l'évolution du projet.

Sur le territoire, il y a une diversité d’actions,un tiers lieu multi thématiques, “l’idée Halle”, à Ris Orangis, porté par l’association l’Attribut, accueille de nombreuses initiatives citoyennes (ex : le camp climat essonne en 2020) et propose des ateliers vélo, zéro déchet, une friperie, … La fête des possibles, organisée par Territoires en Liens et 50 acteurs associatifs locaux, a attiré 1600 citoyens au port aux cerises de Draveil en 2018.

Les événements grands publics multi acteurs :
● La fête des possibles de Draveil
● Le camp climat Essonne 2020, co construit par les Amis de la Terre, XR, Attac, TeL... qui a formé sur 3 jours 80 citoyens.
● Le projet Oscartes avec le PTCE PôleS NOE (Nord Ouest Essonne) visant à offrir des outils et services solidaires et coopératifs aux acteurs de la Transition écologique et sociale du Sud Ile de France.

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L’accompagnement de chaque territoire débute par un diagnostic partagé du territoire, réalisé en intelligence avec une quarantaine d’acteurs locaux déjà engagés dans la transition. Ces dernier font également un bilan des enjeux auxquels le territoire se trouve et se trouvera confronté dans les années à venir, identifient les freins mais aussi les leviers pour relever les défis.
Premier constat que nous pouvons faire : même si les territoires sont différents en terme de géographie (montagne, garrigues, ou plaine), de végétations et de cultures (céréales, vignes, bocages, ou forêts), de démographie (population vieillissante pour le Pays d’Uzès et Kembs, plus jeune pour le Nord Essonne), de niveau de vie (faible pour Pays d’Uzès et élevé pour Kembs), les enjeux sont assez identiques. Tous souhaitent en effet enclencher un travail autour de la résilience alimentaire, en faisant participer le plus grand nombre aux décisions. Identiques également concernant le changement climatique, avec une augmentation globale des températures, des épisodes de sécheresses et d’inondations.

Le collectif représentant le territoire de l'Essonne a décidé de travailler en collaboration avec le programme SESAME porté par l'Agglomération Coeur Essonne sur le volet sensibilisation et mobilisation citoyenne.

Juin 2022 : Territoire séléctionné par le COPIL territiores d'Expérimentations - Lancement de l'accompagnement
14 mai 2022 : première journée de travail multi-acteurs du territoire avec pour intention de :
  • Rassembler les acteurs déjà engagés dans la transition sur le territoire
  • Poser un cadre / une culture commune sur les enjeux de transition écologique et solidaire, radicale et systémique
  • Réaliser collectivement un diagnostic du territoire
  • Définir le projet de transition écologique et solidaire du territoire
  • Définir les besoins d’accompagnements spécifiques
  • Élaborer un calendrier du projet et les Prochains Petits Pas

3 thématiques de travail identifiées : la souveraineté alimentaire, la démocratie locale et ses enjeux et l'éducation populaire (form'action)
Une quarantaine de personnes présentent lors de la première journée TE
Nombre organisations locales impliquées
Lancement de l'accompagnement en 2022

2021 - Fin 2023 : Ingénierie de développement de transition du territoire :
- définition d'un projet colletif autour des enjeux de résilience alimentaire et de démocratie avec les acteurs locaux associatifs
- Èlaboration d'une proposition d'assemblée citoyenne multi-acteurs en partenariat avec des Agglomérations du Nord Est Essonne (GPS, VYVS, Coeur d'Essonne). Phase acompagnée par Démocratie Ouverte.